Après l’analyse des types d’accès au lac et de la servitude de marchepied,
nous poursuivons nos remarques sur l’appel d’offres concernant Talloires Espace
Lac en commentant l’émotion manifestée par la population sur le choix de la
solution retenue : un bail emphytéotique de quarante ans. Nous émaillons nos
remarques de quelques photos prises récemment de cet espace exceptionnel au bord du lac mais avec des bâtiments en très mauvais état.
L’occupation des berges du lac à Talloires comme ailleurs autour du lac est
un sujet extrêmement sensible. Même si juridiquement la municipalité a respecté
les procédures légales en lançant un appel d’offres « en toute
transparence et impartialité » comme l'écrit le maire dans sa note
d'informations au public, le site Talloires Espace Lac cristallise tous les
enjeux autour de l'occupation des berges du lac.
Notamment :
- la volonté de la population d'être désormais consultée sur les
opérations qui engagent son mode de vie,
- son aspiration à obtenir les accès les plus larges à l'espace
public,
- les tensions récurrentes entre les "favorisés" qui ont
des accès privatifs au lac et les "moins favorisés" qui doivent se
contenter des accès publics, souvent réglementés.
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Après la tempête du 1er juillet 2019 |
Même conçue avec le plus grand respect des servitudes publiques et de la
loi littoral, la location des terrains de Talloires Espace Lac à une structure
privée pour quarante années a été ressentie par une partie des habitants comme une
privatisation de l'espace public et une restriction de leurs droits. Il
appartiendra à la commune d’éviter que la solution choisie génère des tensions
dans la population et des risques de contentieux car « l'émotionnel »
gouverne souvent les réactions dans un contexte de fortes tensions foncières.
Pour cela il faudra convaincre que le projet s’inscrit véritablement dans un
respect total de l’environnement et de la loi littoral et dépasser la
dichotomie « public/privé » comme le soulignait fort justement Alice
Nikolli dans son travail de recherche dont nous nous sommes largement inspirés dans ces trois articles.
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3 commentaires:
Pour que la mairie comprenne que les talloiriens refusent catégoriquement que l'ensemble Espace Lac / Camp des Américains soit confié en gestion dans quelque but que ce soit à une entreprise privée sous quelque forme que ce soit et pour quelque durée que ce soit, et que l'ADEPT se fasse valablement le porte-voix de la population (et de personne d'autre, selon ses statuts), il faudrait déjà que l'ADEPT le comprenne ... ce qui ne semble pas être encore le cas !
L'exigence non négociable des talloiriens est que la mairie fasse son travail sans la moindre restriction, ni paresse, ni passivité, ceci à Espace Lac / Camp des Américains, comme partout ailleurs dans la commune.
L'ADEPT et le conseil municipal doivent comprendre que la mairie n'est ni une agence immobilière, ni un syndic de copropriété ... elle n'est que le "sous-produit" des citoyens eux-mêmes et n'est pas habilitée à porter des projets qui ne conviennent pas aux citoyens.
Comme les autres communes du tour du lac, elle doit faire son travail de mairie, tout son travail de mairie, rien que son travail de mairie ... si cet espace avait été entretenu depuis son achat, il ne serait pas dans cet état.
La mairie d'Annecy ne "baille" le Pâquier à personne, et aujourd'hui, elle se dispose à ouvrir au public l'espace des haras, aménagé en parc public urbain ... la source d'inspiration et d'exemplarité pour nos élus se trouve juste à 13 kilomètres de Talloires.
Bonnes photos : état des lieux lamentable et choquant !
Ce n’est pas Espace Lac, c’est Espace Flaques !
Mais qu’est-ce les élus ont fait du pognon ???
Si on en croit le tract du maire et les articles de l’ADEPT, la mairie gère ses projets et la commune de façon « professionnelle ».
Ah bon ! Heureusement qu'on nous le précise ...
Euh, à Balmette, la mairie ne devait pas créer un verger à la place de la ruine ?
Ben, pour le moment c’est en vrac : on attend les arbres et la verdure depuis 8 mois !
En attendant, l’endroit a servi de décharge à déchets de chantier pour l’entreprise adjudicataire (quelque chose va pousser, là-dessus ?), à quelques mètres du lac ... tiens, déjà un « opérateur privé » engagé pour faire le travail de la mairie !
Et à Angon, la propriété Carle, qui devait être une mine d’or pour le budget municipal ?
Ben, en vrac aussi depuis 5 ans pour ce qui n’a pas été vendu, sans compter que le petit tiers bradé à un promoteur a juste été calamiteusement bricolé par celui-ci, sans vraie réhabilitation, et massacré à la tronçonneuse pour le vendre à l’encan ... tiens, encore un opérateur privé engagé par la mairie pour faire son travail à sa place !
2 hectares à 200 mètres du lac, patiemment remembrés d'un seul tenant en 25 ans par Georges CARLE et quasi jointifs d’Espace Lac / Camp des Américains (plus de 3 hectares de ce côté-ci).
Bon Dieu, mais c'est bien sûr : on aurait pu avoir une vision et un projet global pour cet ensemble exceptionnel, unique autour du lac (et sûrement loin ailleurs), non ? C'était pas la locomotive rêvée pour la commune, ça ?
Ah oui, mais là il n’y avait pas d’opérateur privé sur le coup !
Alors, croire au Noël municipal et faire confiance aux élus en place, rêver une fois de plus à l'opérateur privé salvateur ... et puis quoi encore ?
Faire son boulot sans barguigner, sans paresser et sans chouiner sans cesse que les temps sont durs ...
Se débarrasser de la mentalité de comptable, qui fait regarder et traiter les choses par le petit bout de la lorgnette ...
Être de vrais élus, vraiment responsables, quoi ...
Ben, on peut rêver, non ?
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