31 octobre 2019

Mais où est passée « La Perle du Lac d’Annecy » ?

C’est avec circonspection que l’ADEPT s’est engagée cet été dans une opération de nettoyage des fonds lacustres du Port de Talloires, dans une zone comprise entre l’Abbaye et la mise à l’eau du port, et à une profondeur maximale de quinze mètres. L’objectif nous paraissait noble, nous possédions les qualifications nécessaires pour mener à bien ce projet, nous avions reçu les conseils avisés du Club Subaquatique Annecy, coutumier de ce genre d’exercice, et le support matériel très précieux de Julien Michel, via sa structure Profil Plongée, bien connue des Talloiriens.
Cependant, nous n’avions aucune idée de ce sur quoi nous allions tomber. Probablement quelques déchets classiques (cordages, fil de pêche, lunettes de plongée, sandales…) mais aussi, peut-être, des bouteilles et puis, pourquoi pas, les cloches de l’Abbaye, disparues depuis plus de deux siècles, ou bien encore la fameuse perle du lac qui se situerait, dit-on, quelque part dans la baie de Talloires.
Après avoir rempli les formalités administratives et reçu les différents accords (Préfecture de la Haute Savoie pour l’autorisation d’intervention et Mairie de Talloires pour l’enlèvement des déchets), nous nous sommes donnés rendez-vous le samedi 14 septembre au petit matin. L’équipe était composée de 3 plongeurs subaquatiques, tous formés à la pratique de ce sport (dont 1 moniteur) et tous membres du bureau de l’ADEPT (assurance oblige), d’un frêle esquif, à la tête duquel notre Président dirigeait un équipage composé du fils d’un plongeur et d’une membre de l’AMEP. A terre, le secrétaire de l’ADEPT était chargé de veiller aux éventuels départs de bateau et d’aider au déchargement de la barque. Il sera aidé dans sa tâche par deux adhérents de l’ADEPT.
Aux alentours de 9h30, tout le monde prenait son poste, sur la rive, sur le lac et, surtout, sous le lac. La visibilité sous l’eau était extrêmement réduite (quelques dizaines de centimètres tout au plus) pourtant, très rapidement nous commencions notre pêche « miraculeuse ». A quelques mètres du bord nous avons commencé à trouver des pneus, puis des bouteilles, des déchets métalliques, des plastiques de toutes sortes. Toute l’équipe était sur le vif, s’attelant à récupérer puis évacuer sur la berge les « trésors » que les trois  plongeurs faisaient remonter. Et des pneus, encore des pneus ! Une fois extraits de la vase et placés à la verticale, il nous suffisait d’injecter un peu d’air dans le tube pour qu’ils remontent seuls à la surface. Malheureusement il y en avait tant que l’équipe de surface n’avait même pas le temps de les récupérer. Alors les pneus redescendaient et il fallait renouveler l’opération. Paradoxalement, vu du fond, le spectacle de ces pneus, montant et descendant lentement, coupant les rayons du soleil matinal, avait presque des airs poétiques.
Les filets que nous avions pris se remplissaient beaucoup plus vite que nous ne l’avions imaginé. Une des difficultés réside dans le fait que les déchets sont, pour beaucoup, remplis de sédiments, augmentant par là-même leur poids et donc la difficulté pour les remonter. 
Vers 10h30, à court d’air, les plongeurs effectuaient leur dernière ronde dans le port puis ressortaient de l’eau.
L’heure était à l’inventaire et au tri de ce que nous avions remonté : des déchets de toute sorte, métalliques, plastiques, des céramiques (un pot de chambre !) presque une quinzaine de pneus remplis de vase, des bouteilles de toutes sortes en verre mais aussi en plastique. Mais aussi une vieille batterie et… une petite culotte !
Tous les déchets ont été rassemblés sur la zone de mise à l’eau puis triés par les bénévoles et enfin enlevés le lundi après-midi par les services techniques de la commune.
Au final nos sentiments sont partagés : d’un côté la satisfaction d’avoir mené une belle action et la joie d’avoir passé un bon moment ensemble, de l’autre côté c’est la révolte face à tant d’incivilités. Notre opération a été utile, car certains considèrent que le lac est une décharge ce qui est révoltant. D’autant plus qu’elle est loin d’être terminée car en raison de la très faible visibilité ce jour-là, nous n’avons exploré qu’une petite zone, comprise entre moins cinq et moins huit mètres de fond.
Le rendez-vous est d’ores et déjà pris pour l’année prochaine. Cette fois-ci avec la ferme intention de trouver, enfin, cette fameuse « Perle du Lac d’Annecy »

Lionel G. et les autres plongeurs Bernard F. et François C.


RAPPEL
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1 commentaire:

Unknown a dit…

Certaines personnes ne méritent pas le cadre enchanteur dans lequel elles vivent!
Merci à tous ces plongeurs et bénévoles.