10 mars 2012

En parcourant les rues de Talloires

L’ADEPT, particulièrement sensible à la protection et à la mise en valeur de notre patrimoine local, vous propose de parcourir les rues de Talloires en vous arrêtant sur chaque lieu où un personnage célèbre a séjourné ainsi que sur les constructions qui présentent un caractère historique ou architectural remarquable.
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L'artère centrale du Bourg, qui chemine depuis le Vivier jusqu'au Grimpillon, concentre du reste à elle seule 25 maisons disposées de part et d'autre de ce qui fut l'ancienne voie romaine à l'origine du développement linéaire classique de tous villages situés comme le nôtre le long des grandes voies de passage.
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Ainsi, avant de remonter la totalité de la rue André Theuriet, notre premier arrêt concernera la Villa :


« Les Vignières ».




Située au numéro 230 de cette rue, une plaque sur la façade rappelle le séjour d'été de cet écrivain.
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Auparavant, du XVIème au XVIIIème siècle cette demeure avait été la propriété des Nouvellet, fourniers du bourg. Ils détenaient cette fonction, dite « banalité », des moines de Talloires. Ils étaient les seuls habilités à la cuisson du pain pour tous les habitants du bourg et en tiraient de bons bénéfices.
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Cette maison a été l'objet récemment de quelques modifications ; principalement au niveau de la toiture mais, afin de bien la recadrer dans son contexte historique, rien ne vaut la description qu'en donnait André Theuriet dans son roman « Amour d'automne ».
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« Située entre cour et jardin, cette maison était bâtie dans le goût des confortables demeures savoyardes du commencement du siècle. Élevées au-dessus d'un sous-sol, couvertes de toits en auvent, elle était flanquée de deux pavillons aux toitures aiguës, que reliaient des loggie à l'italienne. L'une de ces galeries, sur lesquelles prenaient jour les portes et fenêtres de l'appartement, était enguirlandée de glycines et de chèvrefeuilles, et regardait les flancs de la montagne ; l'autre, orientée au midi, faisait face au lac et au château de Duingt, bâti sur la rive opposée. Tout autour du corps de logis, des parterres en fleurs, ombragés de hauts platanes, des vergers plantés de noyers et des vignes bruissantes de sauterelles, descendaient mollement jusqu'au bord de l'eau. Du seuil du porche béant, rien qu'en embrassant cet ensemble d'un rapide coup d'œil, on devinait quelle fête du regard une habitation aussi heureusement située devait offrir à ses hôtes à toute heure du jour. »

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