22 septembre 2009

De l’importance qualitative du permis de construire

L’attribution d’un permis de construire ne devrait pas seulement répondre à des critères quantitatifs, parfaitement détaillés dans les Plans Locaux d’Urbanisme, mais aussi et surtout être l’aboutissement d’une démarche architecturale et environnementale qualitative.

A ce titre, un architecte ne doit plus être un simple personnage qui construit des maisons mais quelqu’un qui, en plus, doit penser à ce qui se trouve autour des maisons qu’il va construire et ainsi doit-il être tout à la fois urbaniste, paysagiste, designer …

Il devrait aussi se livrer à un nécessaire travail de réflexion bien au-delà de la limite de son champ disciplinaire avec tout un travail complémentaire de consultation auprès de la collectivité dont, au premier plan, les voisins du projet et les associations de défense de l’environnement et en ne négligeant pas de bien s’imprégner de l’évolution historique des lieux et de décider s’il doit conforter cet héritage ou, au contraire, passer à une vision plus contemporaine.

L’essentiel de ce qui constitue aujourd’hui notre patrimoine fût en effet bien souvent considéré en son temps comme de l’art contemporain sujet bien souvent à de vives controverses ; tel a été le cas, par exemple, de la Tour Eiffel. Puissent demain les constructions actuelles devenir à leur tour des éléments dont il pourra être tiré fierté et qui viendront à leur tour enrichir notre patrimoine.

C’est dans ce sens que l’ADEPT s’efforce d’agir auprès des élus et des administrations pour qu’il y ait une prise de conscience qualitative de notre environnement et que les bâtiments qui petit à petit viendront occuper nos paysages ne soient pas seulement des opportunités commerciales ou une ambition municipale de développement mais soient à même de renforcer la valeur patrimoniale de nos bourgs et hameaux.

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