25 avril 2013

Et maintenant ? Regard de l'ADEPT


Ce n'est un secret pour personne : la commune de Talloires est de loin la plus endettée du tour du lac et chacun de ses habitants, grands et petits, se retrouve « débiteur » d'une somme d'environ 2 400 € qui, selon l'évolution possible à la baisse comme à la hausse du contentieux de la succession Carle pourrait même, dans le cas le plus noir du rejet du pourvoi en cassation de la commune et sans la vente à un promoteur, pour un prix satisfaisant, des terrains et bâtiments, dépasser 4 000 €.

Si une certaine solidarité peut se concevoir dans le « partage » de la dette, il semble qu'il y aurait lieu d'abord de rechercher les responsabilités, tant au niveau des conseilleurs que des décideurs, et à en tirer les conclusions qui s'imposent.

Pour l'heure, nous aurons à faire face à un budget contraint, nécessairement amputé de multiples investissements qui auraient pu faire notre bonheur.
Adieu donc tous les aménagements attendus pour le confort des habitants et des touristes tels que : cheminements piétons sur emplacements réservés, revêtements acceptables sur les parkings du bourg, sanitaires décents à la plage comme à l'Ermitage de St Germain, travaux d'accessibilité ou de simple sécurité aux bâtiments publics, etc...
Nous nous en accommoderons une nouvelle année encore, voire 2 ou 3 (allons, pourquoi pas 4 ?)  le temps que cette dette ait raisonnablement diminué.

Dans ces conditions financières difficiles il nous semble malgré tout important que la Municipalité considère avec beaucoup d'attention les points suivants :
           
            1) Cheminement piétonnier dans le Thoron
Alors que le cheminement piétonnier est en cours d'achèvement, sur la gauche de la chaussée dans le sens de la montée rien n'a été prévu entre le virage de l'Oratoire et le départ du chemin permettant aux piétons de se rendre au Roc de Chère et ce bien que le riverain concerné ait, depuis plusieurs années déjà, déclaré être disposé à céder la bande de terrain nécessaire pour sécuriser ces 20 mètres particulièrement dangereux pour les piétons.
A noter que la bande de terrain dont il est question est pourtant répertoriée au nouveau PLU dans la liste des terrains réservés à cette intention !

Pourquoi ne pas avoir profité des moyens utilisés pour les travaux de la piste cyclable afin de sécuriser ces derniers mètres particulièrement « accidentogènes » et éviter que les piétons de tout âge ne soient coincés dans le flot de véhicules qui descendent maintenant, à plus vive allure encore qu'auparavant, dans ce virage réputé dangereux, sans le moindre espace de survie le long du mur qui borde la départementale, 
Cette lacune est d’autant moins acceptable, que le cahier des charges du projet de la piste cyclable « rive-Est » a bien défini que la sécurité des piétons et celle des cyclistes était primordiale.
Il semblerait donc que cette protection annoncée n'a finalement pas été l'objectif principal des travaux réalisés mais qu'il s'agissait plutôt d'augmenter les capacités de roulage des voitures, cars et camions aux gabarits toujours plus imposants et on comprend peut être mieux aussi le refus de nos propositions d'autres voies plus sécurisées, ici comme à Veyrier ou à Menthon, et l' indifférence totale pour notre plaidoyer pour une piste cyclable de contournement du Thoron, avec une déclivité de seulement 3 % en site « propre », à travers bois, au lieu des plus de 10 % actuels derrière des pots d’échappement ; dossier mis en ligne sur notre blog dès décembre 2007.
A ce propos, pour la suite du projet de Talloires vers Echarvines, prévu entièrement en bord de départementale, on pourrait rappeler notre proposition moins coûteuse et surtout plus sécurisée, d’utilisation du chemin de Comballe, revêtu sans goudron pour sauvegarder l’aspect chemin plutôt que route.
On peut aussi se demander ce qu'est devenue la limitation de vitesse dont il avait été question jadis et pourquoi, pour les véhicules qui montent le Thoron, ne pas faire procéder à des contrôles de niveaux sonores compte tenu de la particularité de cette portion de route à forte pente propice aux accélérations bruyantes des différents véhicules à moteur ; contrôles (bruit et vitesse) qui pourraient aussi être envisagés ponctuellement entre les Granges et Echarvines et au voisinage de la RD 42 du col de la Forclaz.
                2) Sentier entre Balmette et Angon
Ce sujet a été abordé dès 2007 avec la municipalité. Nous avions appris alors que la réserve foncière nécessaire à sa réalisation existait. Rien n'a évolué depuis et les habitant de Balmette n'ont d'autre solution, pour se rendre à la plage d'Angon par exemple, que de prendre leur voiture. Un comble dans le contexte actuel de développement durable, de recherche d'économies et de diminution de la pollution liée à l'usage intensif de l'automobile !

                3) Éconavette
Son coût, 42 000 € pour l'été 2012 afin d'en permettre l'accès gratuit, est certes important, ce qui a entraîné un élu à proposer sa suspension ; ce à quoi l'ensemble des élus a semblé favorable lors du dernier Conseil Municipal.
On ne peut que prendre acte de cette suspension tout en le regrettant et en précisant bien que cela ne peut être qu'une décision provisoire tant le problème des transports est important.
L'éconavette n'est pas seulement un « élément de confort » pour les habitants et pour les touristes, comme cela a été dit, mais elle contribue à diminuer les rotations automobiles entre les différents hameaux, à réduire la circulation au bourg, donc la pollution atmosphérique et sonore, et permet aux enfants, de se déplacer en toute sécurité vers les plages et les activités du bourg.

Un budget, même contraint, ne doit pas faire obstacle à des investissements utiles à tous.

Le vrai problème, qui n'est toujours pas franchement posé ni vraiment défini dans le nouveau PLU et qui devrait guider les axes à suivre, est : que veut-on pour Talloires ?
Un site exceptionnel que l'on cherche à mettre en valeur, autant par le développement d'un tourisme  attiré par l'histoire, la beauté des lieux et le calme que par un habitat limité permettant le maintien d'une vie quotidienne de village, ou seulement un banal lieu de promenades dominicales pour les résidents de l'agglomération annécienne avec une surpopulation passagère en juillet-août et, en corollaire, un village de plus en plus menacé par la pollution comme le devient Annecy ?

Il est grand temps de fuir l'indécision, l'absence d'imagination, la gestion minimaliste qui ont été la règle depuis nombre d'années, qui conduisent Talloires vers une certaine banalisation et un déclin inexorable.
            4) Croix du Thoron
Une réunion a eu lieu le 29 mars au Lycée Professionnel Privé ECA d'Annecy-le-Vieux.
Avec le professeur de menuiserie, qui prendra en charge la réalisation du projet, ont été définis : la nature du matériau, sa qualité, ses dimensions, son état de surface souhaité (le corroyage) ainsi que l'entreprise auprès de laquelle sera passée commande.
Depuis, Edmond Luca a pris contact avec cette entreprise qui livrera directement le bois à l'ECA.

En fonction des impératifs scolaires et de l'interférence éventuelle avec des dates d'examens, l'ECA réalisera l'usinage des bras de la croix, leur assemblage et, si possible, un premier traitement de surface (ce traitement sera à renouveler chaque année pour garantir la longévité de la croix).

Le Président de la commission « Culture » Pierre Comte, qui était présent, nous a assurés que, lorsque la croix serait réalisée, les services techniques de Talloires viendraient la récupérer à l'ECA et se chargeraient, sous sa conduite et celle d'Edmond Luca, de sa mise en place.

Pour revenir à la conclusion précédente qu'un budget même contraint, ce qui est le cas de nombre d'associations dont la nôtre, doit aussi permettre de faire des investissements utiles, l'ADEPT estime devoir prendre en charge l'achat du bois et, en reconnaissance du travail bénévole effectué par les élèves de la section menuiserie partager, par exemple avec la Commune, le coût du car pour le voyage d'étude que la section de menuiserie a programmé faire en fin d'année.

Il pourrait aussi être envisagé, sans pour autant aller jusqu'à solliciter l'Évêque d'Annecy comme nous avions eu l'honneur de pouvoir le faire en accueillant, le lundi de Pentecôte 31 mai 1993, Monseigneur Barbier qui était venu bénir le Chemin de Croix de Saint Germain remis en état à l'initiative de l'ADEPT, de contacter le Père Xavier pour une bénédiction de cette croix lors de sa mise en place.

            5) Appel à volontaires
Si vous êtes motivé, soucieux du maintien de la qualité de vie à Talloires, d’un développement respectueux du site, avec plein d'idées constructives, nous ne pouvons que vous inciter à venir rejoindre l'ADEPT et à vous porter candidat en tant qu’administrateur.
Pour ce faire et de manière à pouvoir être prise en compte lors de la prochaine Assemblée générale, les administrateurs de l'ADEPT vous remercient par avance de faire parvenir une demande écrite à l'association, au 5 rue Noblemaire à Talloires, avant le 20 juillet prochain.

Talloires pourrait se passer de l’ADEPT, mais l’ADEPT ne peut se passer des Talloiriens

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Il est quand même curieux de devoir solliciter la venue de nouveaux volontaires alors que, en ce qui concerne l'amélioration de la qualité de vie dans la commune ou un développement respectueux du site, c'est chaque jour que de nouvelles personnes devraient se manifester... et pas seulement durant la période des élections municipales.