ANALYSE ET REMARQUES DE L’ADEPT,
ASSOCIATION DE DÉFENSE DE L'ENVIRONNEMENT DE TALLOIRES, concernant le projet de
NOUVEAU PLU soumis POUR AVIS en tant que personne publique associée.
Restons un « Territoire à part »
RAPPEL :
Le 19 février 2011, Monsieur R. Trouiller, Commissaire
Enquêteur mandaté pour donner son avis sur l’élaboration du Plan Local
d’Urbanisme (PLU) présenté par la Commune de Talloires, écrivait en début de sa
longue analyse finale :
« La commune de Talloires
constitue une individualité forte dans le domaine de la combe du lac d’Annecy, à la fois par son histoire et par
son site (…) »
« Le
bourg proprement dit se situe en bordure du lac, mais de nombreuses
implantations s’étagent sur les pentes de la montagne (…) »
« Ces
particularités font qu’une grande attention doit être portée au développement
du village afin de lui garder son caractère spécifique (…) »
« Au
cours des dernières décennies, de nombreuses constructions se sont édifiées,
parfois en des lieux ayant un impact notable, ou dans un style non en harmonie avec le site et l’habitat traditionnel. Il est apparu
qu’il convenait de réglementer les constructions. C’était le but des premiers
règlements d’occupation des sols. Mais,
au fil des années, il a fallu adapter les règlements pour tenir compte de
l’évolution (…) prenant en compte l’environnement au sens large, et non plus
seulement l’occupation des sols. »
Suivait alors, de la part du Commissaire Enquêteur, une
longue analyse sur les différents aspects techniques pris en compte ou au
contraire oubliés dans l’élaboration de ce PLU 2011 ce qui, en définitive,
l’amenait à émettre le 15 février 2011 un avis défavorable au projet présenté.
Ce
qu’il faut retenir de ces quelques lignes de présentation, c’est le bien
fondé du constat de ce que représente Talloires ;
c'est à dire d'être une commune qui a la grande chance de posséder à la fois « la richesse d’un site et d’une Histoire. »
On
connaît la suite. Un an plus tard, un nouveau projet est présenté mais, en
attendant son adoption, que dire de l’hypothétique harmonie des constructions
actuelles ou en projet dans le respect « du site
et de l’habitat traditionnel »
dont il est question plus haut ?
Restons un « Territoire
à part » et faisons vivre le mieux possible cette richesse !
Nota : les analyses et remarques qui suivent ont pour but
de développer la position de l’ADEPT et de justifier l'avis qui en
découle ; après nous être demandé toutefois à quel point de nouveaux
écrits de notre part étaient bien nécessaires, tellement il nous semblait que
ce nouveau PLU n'était qu'une pâle reprise du précédent pour lequel nous avions
déjà fourni un avis détaillé.
Pour bien se repositionner dans le cadre de l'actuelle
procédure de concertation et en se plaçant au tout début des échanges, en fin
de la réunion publique d'information du 21 mars 2012, il y a lieu de souligner
la réprobation quasi-unanime des présents concernant la réalisation récente
d'une maison, toute en longueur, avec son toit gris et son orientation différente
des autres, sur les coteaux des Granges.
L'intensité de cette réprobation, qui n'était pas seulement
due à « une personne » comme porté au compte-rendu de la Commune, a
été telle qu'elle a occulté tout débat de fond sur le PLU.
Elle voulait probablement exprimer une attente très
importante des habitants de voir la richesse paysagère du site et des éléments
qui la composent, mieux prises en compte dans les objectifs de ce nouveau PLU.
A l'évidence le Conseil Municipal envisagerait plutôt la
réalisation d'un cahier de recommandations architecturales faisant ainsi la
preuve d'une incapacité à élaborer une politique plus innovatrice mais aussi
plus contraignante en la matière, ou alors il refuserait de tenir compte de
l'avis de la population pour s'orienter vers une vision fort différente du
développement du site, prenant ainsi le risque de détruire à jamais ce qui a
fait la renommée de la commune.
Au cours de cette même réunion, il a été annoncé que la
grande majorité des hôtels étaient en vente (sans succès à ce jour) du fait de
trop lourds investissements à réaliser obligatoirement d'ici à 2015.
C'est également en 2015 qu'il faudra vérifier si ce nouveau
PLU n'empêchera pas d'atteindre les objectifs (aujourd'hui non totalement
définis) du SCOT.
On peut donc s'étonner que ce PLU fasse abstraction
d'éléments qui n'ont été que partiellement repris dans le bilan de la
concertation complémentaire et qui, de par le devenir incertain de l'hôtellerie
à Talloires, de par la nécessité de compatibilité avec les futures
règles des DTA ou du SCOT risquent de rendre certaines options retenues
pour le Bourg, pour Angon, pour le plateau des Granges, inapplicables.
La conclusion :
ce PLU ne vient-il pas trop tôt … à moins qu'il n'arrive trop tard,
maintenant que bien des dégâts irréversibles ont eu lieu !
Un PLU intermédiaire, dans l'attente d'un futur PLU plus
développé, plus réfléchi, moins expéditif, limité à la seule nécessité de
supprimer le mitage serait, nous semble-t-il, plus conforme à l'intérêt
général. Il aurait au moins pris en compte ce qu'écrivait Monsieur Trouiller dans sa conclusion :
« je ne
pense pas que cela puisse être réalisé à court terme. Je pense au contraire
qu'il faut s'accorder un temps de réflexion ».
Pour démontrer la faisabilité du
PLU présenté sans risquer de dégradation irrémédiable du site, au moins trois
études complémentaires auraient dû être menées :
- sur
l'environnement,
- sur le désenclavement,
- sur son financement.
Environnement :
- sur son financement.
Environnement :
- pollution sonore :
Quelles
seront les dispositions prises pour réduire la pollution sonore déjà induite
par les engins motorisés (autos, motos, bateaux … ) ; bruits amplifiés par
le phénomène d'écho des montagnes environnantes et prenant en compte la
résonance liée à l'augmentation des surfaces bétonnées et du macadam ?
La pièce
n° 2 du dossier de PLU indique, page 65 que la RD 909a est classée bruyante
mais aucune action n’est envisagée pour réduire le bruit émis par les véhicules
telle que, par exemple la vitesse autorisée qui pourrait être limitée à 70 km/
h entre Les Granges et Echarvines, des contrôles automatiques de vitesses ainsi
que de niveaux sonores (notamment pour les motos) du fait de niveaux élevés
ressentis bien au-delà de 1000 m de la RD, le bruit se répercutant sur tout le coteau.
Concernant la pièce n° 8 :
classement sonore de la RD 909a en catégorie 3 à 4, le PLU se borne, au constat
des niveaux sonores actuels, à ne recommander que l’isolation phonique des
habitats alors que, dans le cadre de la défense de l’environnement, il faut
préconiser des actions plus larges pour réduire le bruit « à la source ». Avoir
le calme chez soi est une chose mais pouvoir aussi l’apprécier en se promenant
tout simplement dans la nature ne représente pas une demande excessive. Une des
priorités pour chacun d'entre nous, où que nous nous trouvions, restant la
tranquillité quotidienne !
- pollution des eaux :
Quelles seront les dispositions
prises pour réduire la pollution des eaux et particulièrement du lac suite à
l'utilisation des phosphates pour les routes, aux hydrocarbures, etc …
pollutions déjà constatées, par exemple, avec la destruction des œufs de
poissons et donc le risque de leur disparition ?
- pollution de l'air :
La pièce n° 2 du dossier de PLU propose,
page 145, de « réduire l’effet de serre des transports ».
Afin que cette phrase ne reste pas qu’un « vœu pieu », il y a lieu de rappeler que nous devons réduire les gaz à effet de serre dus aux transports de 20 % d'ici à 2020.
Compte tenu de l’accroissement de population, donc des déplacements, envisagé par le PLU, il est IMPÉRATIF de préconiser des solutions pour réduire le trafic, contrairement à l’évolution actuelle sans mesure que chacun peut constater. Avec une croissance démographique pouvant atteindre 2% par an, la croissance des déplacements serait proche de 50% en 20 ans !
Afin que cette phrase ne reste pas qu’un « vœu pieu », il y a lieu de rappeler que nous devons réduire les gaz à effet de serre dus aux transports de 20 % d'ici à 2020.
Compte tenu de l’accroissement de population, donc des déplacements, envisagé par le PLU, il est IMPÉRATIF de préconiser des solutions pour réduire le trafic, contrairement à l’évolution actuelle sans mesure que chacun peut constater. Avec une croissance démographique pouvant atteindre 2% par an, la croissance des déplacements serait proche de 50% en 20 ans !
Quelles seront les dispositions
prises pour limiter aussi les effets des gaz liés aux émissions dues au
chauffage des habitations en prenant en compte la spécificité que représentent
les masses humides et encaissées du site ?
Désenclavement :
Quelles seront les dispositions prises pour que le réseau
routier puisse absorber le flux déjà en forte augmentation qui ne pourra
qu'être accentué par le nombre supplémentaire d'habitants à Talloires et par
ceux qui s'installent autour du lac, sans parler de l'accroissement du trafic
de transit ?
Ceci implique la nécessité d'une concertation accrue avec
les communes de la rive Ouest pour très rapidement instaurer des transports en
commun attractifs à même de réduire l'énorme partie du transit des pendulaires
du sud du lac vers l'agglomération d'Annecy et retour qui empruntent notre
rive.
Financement :
Quelles seront les incidences
financières de ce nouveau PLU tant au niveau local que pour toutes les
structures appelées à intervenir pour la réalisation des équipements
nécessaires (captage, pompage et
traitement des eaux, mise en souterrain des lignes électriques, collecte des
ordures ménagères, parkings d'accueil, agrandissement du cimetière (encore
« oublié » dans la liste des emplacements réservés) sans parler d'un
besoin d'effectifs supplémentaires locaux et territoriaux.
Ces budgets prévisionnels, établis
sur la durée de vie de ce nouveau PLU sont d'autant plus nécessaires qu'ils s'inscrivent
dans une période de surendettement global de l’État et de ses structures
annexes.
Mais, au-delà de ces remarques, ce PLU est-il bien un
NOUVEAU PLU et en quoi pourrait-il être considéré comme MEILLEUR que le
précédent ?
Il manque en effet toujours cruellement de cohérence et
d'imagination et, au lieu de reprendre une par une les observations de la
précédente enquête publique et de corriger celles ayant entraîné un avis
négatif de la part du Commissaire Enquêteur afin de parvenir à un ensemble fédérateur,
cette nouvelle rédaction a plutôt cherché à esquiver, à gommer tout ce qui
pouvait fâcher au risque de ne rien solutionner et de multiplier les
contradictions entre ce qui est souhaité dans le cadre du PADD (souhaits que
beaucoup partagent) et ce qu'il est envisagé de faire pour y arriver.
Il est en quelque sorte regrettable d'avoir oublié que le
PLU devait être le moyen d'atteindre les objectifs fixés par le PADD !
A l'analyse, ce PLU comporte trop de
« copier-coller », trop de place laissée à l'aléatoire, trop de contradictions.
Même les orientations d'aménagement ne sont qu'un bel habillage puisque, lors
de leur mise en œuvre, il est seulement demandé d'en « respecter
l'esprit » sans la moindre obligation de « les suivre à la
lettre » et que dire des « croquis d'ambiance »
d'accompagnement qui ne sont, sans plus, que de belles images
publicitaires !
Une démarche courageuse aurait été, plutôt que de
rafistoler, de tout remettre à plat et de construire en ne recommençant pas les
erreurs passées, d'imaginer le territoire idéal, celui capable de mettre chaque
jour un peu plus en valeur nos paysages remarquables ; les seuls à même de
permettre à la commune de Talloires de poursuivre avec brio son activité
touristique.
Sans la beauté des paysages, sans le calme et le silence,
« produits » qui deviennent de plus en plus rares et sont de plus en
plus recherchés de nos jours, comment attirer de nouveaux touristes et,
sans une urbanisation quantitativement maîtrisée et qualitativement
parfaitement encadrée, comment pouvoir continuer à apprécier et à faire
apprécier ce qui reste du charme de nos hameaux ?
Au niveau des logements, est-il réaliste, si ce n'est de
vouloir montrer son implication « sociale », de permettre à certaines
catégories de mieux pouvoir se loger sur la commune ? Pour les personnes
âgées qui se déplacent moins et qui peuvent désirer un logement plus petit, ce
peut-être le cas mais certainement pas pour les jeunes qui, sans création
d'emploi sur place, sans transports en commun appropriés, auraient comme seul
maigre intérêt de pouvoir seulement revenir dormir chaque soir à Talloires.
Quel avenir nos élus envisagent-ils pour Talloires ?
Le nombre de constructions nouvelles qui pourront être
édifiées sur la commune du fait de ce nouveau
PLU a-t-il bien été évalué ? Les zones urbaines U gagnent 30,8 hectares soit 29%
d'augmentation de surfaces où l'habitat va dominer avec
au bourg, dans les hameaux (dorénavant appelés « villages »), sur
les coteaux ... des constructions nouvelles dont le CES (Coefficient d’Emprise au Sol) ne sera plus limité.
La commune de Talloires qui détenait déjà un des scores les
plus élevés du département pour le nombre de permis de construire délivrés,
n’aura aucun mal à battre son propre record.
Dans l'ancien POS la partie
littorale du bourg était soit en zone Ut (réservée aux activités hôtelières et
touristiques à partir de l'existant) soit en zone Nat (zone d'urbanisation
future à vocation touristique) ; c'est à dire en accord avec le respect
de la bande des 100m telle que définie par la Loi littoral. A ce sujet, il ne
semble pas inutile d'insister sur le fait que la zone Nat du précédent POS devient Up, c'est à dire un simple secteur urbanisé
sensible du point de vue du paysage ; ce qui est en total désaccord avec
l'article L146-4-III du code de l'urbanisme de même qu'avec les intentions
affichées au PLU d'être en conformité avec la dite Loi. Dans la foulée, ce
secteur Up s'agrandit de la partie de la zone agglomérée UA du bourg de
l'ancien POS comprise entre le chemin de la Ruaz et la rue André Theuriet.
Pour être complet, il semble nécessaire de détailler par ailleurs les remarques suscitées par les diverses autres pièces du dossier ; à savoir :
Pour être complet, il semble nécessaire de détailler par ailleurs les remarques suscitées par les diverses autres pièces du dossier ; à savoir :
Le rapport de présentation (pièce n° 2) n'étant pas un document
opposable, pas plus que ne l'est le PADD (pièce n° 3), toutes ces pièces ne
paraissent avoir comme objet, tout au long de leurs 165 pages, que de faire
passer, grâce à un habile habillage, des projets qui, une fois réalisés,
risquent d'être fort éloignés des envolées lyriques les décrivant et des
« croquis d'ambiance » les accompagnant.
Orientation A : poursuivre la préservation et la
valorisation du patrimoine bâti historique et d'origine rurale, les traces du
passé : murets, lavoirs, bassins, fontaines … , tout ceci a notre accord
mais c'est contredit sur le terrain lorsqu'on constate qu'à Perroix on a laissé
envahir le lavoir par des emplacements de stationnement et que rien n'a été
fait à Balmettes pour obliger le promoteur, qui l'avait pourtant promis, à
réimplanter le lavoir qu'il avait démoli pour créer une voie d'accès au nouvel
immeuble qu'il voulait construire.
Orientation B : comme précisé dans cette orientation,
alors que les objectifs du PLH ont pour échéance 2013, il n'y a donc aucune
urgence à vouloir remplir dès maintenant une partie des objectifs à plus long
terme de la seconde génération du PLH ; outre une clarification comptable
qui s'impose quand, page119, on peut lire que la commune devrait disposer d'une
trentaine de logements aidés alors que, page 120 il est indiqué un nombre de
logements aidés estimé à « une quarantaine ».
On saisit difficilement le pourquoi de cette apparente
frénésie de construction qui, par exemple, avec le nouveau permis de construire
accordé à la Société ISL, contredit la remarque figurant dans le PLU d'offrir
depuis la départementale : « de belles perspectives sur le groupement
ancien du Bourg, notamment sur le secteur de l'église ».
En ce qui concerne les constructions, demander que les
volumes, les façades, les toitures s'intègrent au paysage urbain environnant du
point de vue des perceptions lointaines et dominantes est un leurre si on
néglige la pente des terrains concernés.
Mettre une quinzaine de constructions nouvelles en plaine,
où seule la première « rangée » de maisons va venir impacter le
paysage est totalement différent de ce qui peut se passer sur un sol en pente
où là, visuellement, les diverses « rangées » de constructions vont
s'additionner verticalement à tel point que l'impact visuel de seulement 3
rangées de maisons pourrait correspondre à celui d'un immeuble de 10 étages. En
zone U il y a donc lieu, pour tous les coteaux qui ne seraient pas mis en
secteur Up, de prévoir des règles spécifiques, très différentes de ce qui peut
être prescrit en plaine de manière à mieux gérer les impacts paysagers aussi
bien lointains que rapprochés, sans oublier de ménager des échappées visuelles
pour ne pas faire disparaître à cause d'une ou deux constructions
malencontreuses de magnifiques panoramas.
Orientation C : il est souhaité permettre une gestion
adaptée du golf afin de garantir l'attractivité de cet équipement important
pour l'économie du tourisme et des loisirs de proximité de Talloires, mais
aussi du bassin annécien … or l'emplacement réservé pour le practice, qui ne
satisfaisait pas la Chambre d'agriculture, a été tout simplement supprimé du
nouveau PLU.
Orientation D : l'ambition affichée est de limiter la
circulation automobile au bourg tout en maintenant la capacité existante en
matière de stationnement pour répondre aux importants besoins durant la saison
estivale.
En quelque sorte on « limite » quand il n'y a
personne mais on « maintient » en période d'affluence ! Double
langage avec, au Clos du Moine, comment prévoir (page 95) une quinzaine de
logements plus des commerces en rez de chaussée, plus un espace d'accueil de
manifestations ponctuelles, tout en maintenant la capacité existante en matière
de stationnement durant la saison estivale puisqu'une partie de la capacité de
stationnement sera utilisée en permanence par les occupants de ces divers
logements et des surfaces commerciales et/ou de services à moins d'y envisager,
comme sur le secteur des tennis, des places de stationnement en sous-sol ?
Idem page 100, l 'espace
mentionné « de stationnement central » sera-t-il enterré?
Que devient la faisabilité de l'orientation d'aménagement n°
4 du secteur des tennis suite au jugement du TA concernant le PC accordé en
2008 que la municipalité estimait pourtant cohérent avec les orientations
d'aménagement ?
Au chapitre des transports et des
déplacements (pièce n° 2) s'il est constaté que 80% des actifs utilisent leur voiture et moins de 1% les
transports en commun et 6% … à pied, aucune mesure n'est proposée en vue de respecter
les impératifs du Développement Durable (pièce N°3) et donc de développer des
alternatives au « toujours plus et partout en voiture ».
Si une réflexion est bien menée à
l’échelle du SCOT sur les transports en commun, rien ne vient dans le PLU agir dans le sens d'une mise en œuvre
rapide (et non « à terme », formule trop souvent utilisée) de
transports en commun attractifs, alors que la majorité du trafic de la RD 909a
provient du transit empruntant notre rive pour cause de saturation de la rive
Ouest.
Même si cela pouvait simplifier la
circulation au bourg (ce qui est loin d'être démontré) on ne peut décemment
retenir la proposition (page 103) d'élargissement du vieux pont en amont du
chemin de la Colombière. Sa largeur, tout comme celle de l’entre murs de la rue
en prolongement de 3mètres, ainsi que le chemin de la Colombière sur 4 mètres , permettent largement le quart de couronne d’inscription
en courbe de la plus « grande » des voitures circulant en
France ! Il serait donc mal venu de ne pas respecter, sans justification
objective, l’un des rares patrimoines de Talloires resté intact !
En conclusion, ceux qui aiment vraiment Talloires, qui
souhaitent ardemment que la commune se développe avec raison, sans perdre de
son charme ni de son authenticité, s'ils reconnaissent quelques éléments
positifs dans cette nouvelle version du PLU, ne peuvent comme nous que
ressentir une profonde frustration eu égard à ce qui aurait pu être ;
moyennant quoi il n'est pas envisageable de donner un avis totalement favorable
à ce PLU ; un PLU qui aurait mérité plus d'ambition, plus d'imagination de
la part de ses rédacteurs afin de transcender les contraintes administratives
qui conduisent à banaliser par trop le potentiel de notre commune au lieu de le
sublimer.
A ce rythme là, les questions qui
se posent sont désormais très simples : quel avenir pour le vrai
Talloires, celui de sa renommée, et que souhaitent vraiment les
Talloiriens … à défaut de décider ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire